Le Passé
Un bruit de voiture qui résonna au loin, indiquant un léger excès de vitesse. Le visage de la jeune mère vira alors du tout au tout. Tout son corps avait reçu une dose d’adrénaline qu’elle comptait bien utiliser à bonne escient. Elle regardait son petit bonhomme blond qui se débattait avec son pyjama dans un combat perdu d’avance. Rapidement elle arriva à sa hauteur en pliant les genoux et tira d’un coup sec pour faire passer la petite tête blonde par l’encolure. Sans plus de soin elle s’attaquait maintenant aux bras.
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« Aïe Maman tu me fais mal ! » s’indignait le petit bout.
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« Je sais, je sais, mon amour, je suis désolé mais il faut se dépêcher d’aller au lit là il est vraiment très tard ! »Le petit garçon regarda par la fenêtre découvrant ainsi l’astre lumineux qui commençait à peine à amorcer sa descente.
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« Mais Maman, c’est même pas encore la nuit, j’ai pas envie de dormir moi », lui lança-t-il une légère moue habillant son visage d’ange.
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« Pas de discussion jeune homme, quand je dis que c’est au lit, c’est au lit ! »-
« Mais je me suis même pas encore brossé les dents maman, c’est important les dents tu me le dis toujours. Brosse-toi les dents, petit enfant, sinon dans dix ans… ».
La comptine du jeune enfant fut interrompue par un bruit de clé qui tournait en direction du garage. La panique et l’urgence venait de s’accentuer sur le visage de la mère comme s’il n’y avait plus de temps à perdre.
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« Nan, il n’y a pas le temps ce soir Cal, on se rattrapera demain ! » fit-elle en chuchotant, avant de l’attraper dans ses bras et de le déposer dans son lit situé dans la pièce attenante à la salle de bain.
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« Allez fait de beaux rêves mon amour », continua-t-elle en lui déposant un doux baiser sur le front,
« Et surtout tu ne te lèves pas hein ? Sinon maman sera très fâché. D’accord ? »La petit blondinet hocha la tête devant la détermination de sa mère, sans rien essayer de négocier. A peine cette dernière avait-t-elle quitté la chambre parsemée de jouet et de décor fantaisiste qu’un braillement roque et dissonant résonnait dans toute la maison.
Cette nuit, comme beaucoup d’autre, ne fut pas emplie de rêves doux et voluptueux pour le jeune garçon mais plutôt de cauchemars entrecoupés de cris, de bruits de vaisselle et de sons sourds contre les murs.
La Cité d'Ys
Il vivait au sein de la cité avec ses parents. Leur domicile était très loin des palaces que l'on pouvait trouvé dans de nombreux coin de la ville, mais cela restait une petite maison très agréable et fonctionnelle. Elle était située vraiment à la périphérie de la cité sans pourtant être en banlieue ce qui permettait de baigner dans un cadre de vie beaucoup plus envieux. Idéal pour élever un petit garçon dira-t-on.
L'Évènement
7h04 - Callum se réveil et part dans la chambre de sa mère pour la réveiller avec "douceur" comme à son habitude
7h32 - Le petit garçon finit sa seconde fouille complète de la maison en criant "Maman" de plus en plus paniqué
7h47 - Le petit blondinet est depuis plusieurs minutes assis sur le carrelage froid, sanglotant et appelant sa mère de toute sa minuscule cage thoracique, son doudou blottit contre lui
8h02 - Il se résout à aller chercher lui même des céréales et un bol dans le placard de la cuisine. Il s'installe et allume la télévision après une galère de plusieurs minutes. Sans succès puisqu’aucun service ne fonctionne. Il se résout alors à regarder un film d'animation enregistré sur "sa" tablette.
8h54 - Il décide de relancer une salve intense de "Maman" émis à qui voudra bien l'entendre
9h13 - Une pause pipi s'imposait
9h27 - Il part s'habiller de son T-shirt fétiche rayé jaune et rouge et commence à se brosser les dents se disant à lui-même que
"Maman sera drôlement contente quand elle verra que j'ai fait tout ça comme un grand !"9h40 - Il repart se mettre devant un autre film (le premier ayant terminé dans le vide)
10h08 - L'inquiétude commence à l'envahir à nouveau. Maman devrait déjà être rentrée. Il se remet alors à sangloter de plus belle en appelant sa chère et tendre mère.
10h19 - Un enfant toque au carreaux de la baie vitré. Le calvaire de Cal se termine ou peut-être ne fait-il que commencer ? Au moins, ça y est, il n'est plus seul dans ce calvaire.